top of page

La souffrance des populations

Il est 22h15, dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, quand le bruit d’une explosion retentit à Ascq. La locomotive du train 649.635 à destination de la Normandie a déraillé, après avoir roulé sur une charge d’explosifs. Les résistants du groupe Voix du Nord visaient en réalité un train de marchandises, prévu à cet horaire. Cependant, le déraillement ne fait aucun blessé parmi les soldats du bataillon blindé de reconnaissance de la 12ème SS-Panzer-Division...

Les massacres

Préfecture de la Corrèze, Tulle est située à proximité de 2 axes de communication majeurs : de Lyon à Bordeaux et de Toulouse à Paris. La Résistance est particulièrement active dans cette région.

Au lendemain du débarquement en Normandie, un groupe de résistants FTP, mené par Jacques Chapou, dit « Kléber », s’attaque à la garnison allemande de la ville...

Petit bourg de la Haute-Vienne, Oradour-sur-Glane est situé à une vingtaine de kilomètres de Limoges, à laquelle elle est reliée par le tramway.

Depuis le début de la guerre, la ville accueille des réfugiés de diverses origines. En revanche, l’occupation y est peu visible (la zone sud n’est occupée qu’à partir de 1942). Aucun « maquis » ne se situe à Oradour même, bien qu’il en existe plusieurs dans la région. Si les historiens ne sont pas toujours d’accord sur la raison du choix de la ville, il est en revanche certain que ce massacre a été planifié et le récit de cette terrible journée est bien connu...

Les populations civiles européennes ont particulièrement souffert des cinq années de guerre et d’occupation et les grandes opérations militaires de l’été 1944 suscitent un immense espoir. Néanmoins, certaines connaissent alors un véritable martyre. En effet, face à la débâcle, la réaction des soldats peut se révéler d’une violence inouïe.

Les femmes sont souvent les grandes oubliées des récits de guerre. Pourtant, elles sont aussi confrontées aux violences et à la souffrance. Elles vivent au quotidien l’occupation, les privations, les deuils et n’échappent ni aux déportations, ni aux exécutions. Enfin, plusieurs milliers d’entre elles à travers l’Europe sont les victimes de viols commis par les soldats. Le travail des historiens a permis de révéler ces épisodes sombres, en Allemagne, mais également en Normandie.

Berlin1945.jpg

Volker Heise

Berlin 1945

Les exactions sur les populations

L'épuration

L’été 1944, synonyme de libération et de liesse, est également marqué par des événements plus dramatiques. Ainsi, les historiens estiment que 20 000 à 40 000 femmes accusées, à tort ou à raison, de collaboration avec l’occupant allemand auraient été tondues en France entre le milieu de l’année 1944 et la fin de 1945. Ces épisodes accompagnent les premiers jours de la Libération, puis une seconde vague importante a lieu du printemps 1945, avec le retour des prisonniers de guerre et des requis du S.T.O., jusqu’à la fin de l’année.

 

Ces femmes sont accusées de collaboration dite « horizontale », pour celles qui ont entretenu des relations sexuelles avec l’occupant allemand, par amour ou en raison de leur profession. Elles ont aussi pu participer à une collaboration plus classique : délation, espionnage, participation à diverses opérations.

 

Les tontes ont lieu en public, et elles sont l’œuvre de civils ou des pouvoirs en place, notamment les comités locaux de la Libération. Elles sont très souvent photographiées.

Il s’agit de véritables mises en scène, lors desquelles le corps des femmes est symboliquement déféminisé. Les « tondues » font figure de victimes expiatoires.

Epuration.JPG

histoire-image

bottom of page