... Pourtant, à 23h15, une fusillade éclate en direction des maisons. Puis une rafle d’une extrême violence commence. En effet, des ordres de représailles collectives ont été donnés face à la multiplication de ce type de sabotages. Le village est fouillé, hommes et femmes sont arrêtés, une dizaine d’hommes sont abattus sur place. Puis les otages sont amenés sur les lieux du sabotage. Ils sont d’abord exécutés un par un, puis par pelotons successifs, à la mitrailleuse, à quelques mètres de la voie ferrée.
Vers 1 heure du matin, l’intervention de la Feldgendarmerie de Lille met fin au massacre. On dénombre au total 86 morts (âgés de 15 à 75 ans), 11 blessés graves, sans compter les veuves et orphelins.

La Voix du Nord
Malgré la censure allemande et un communiqué qui accuse les habitants d’avoir tiré sur les soldats, la nouvelle du massacre d’Ascq se répand dans la région. Elle entraîne une grève générale, tandis que plus de 20 000 personnes assistent aux funérailles le 5 avril. Dénoncés, les résistants auteurs du sabotage sont arrêtés quelques semaines plus tard.
