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A partir du débarquement de Normandie à l’été 1944, on recense en France de nombreux cas de femmes se plaignant de viols commis par des GI.

L’histoire de ces viols reste compliquée à établir, même si plusieurs historiens, américains notamment, se sont emparés de la question. En effet, de nombreuses femmes n’ont pas rapporté les faits par peur ou par honte.

 

Une explication souvent mise en avant est liée à la propagande américaine qui a pu présenter l’opération militaire en France comme « une aventure érotique dans un pays peuplé de femmes insatiables » ; les Françaises sont présentées comme étant « sexuellement libérées et sans préjugés raciaux ». Certains « libérateurs » ont alors pu penser avoir tous les droits sur les ressources et la population française, jugée faible car vaincue par les Allemands depuis 1940, et se sont permis des actes répréhensibles. Ces hommes ont parfois assouvi leurs envies sexuelles sur des femmes françaises sans le consentement de celles-ci.

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Les condamnations des soldats pour ces actes sont souvent annulées pour ne pas ébruiter ces crimes, mais environ 200 hommes sont jugés en France ou aux Etats-Unis. La moitié est reconnue comme étant ivre au moment des faits. Ils sont pour la majorité condamnés à la peine de mort, cependant pour environ la moitié d’entre eux, la peine est commuée en prison à perpétuité. Il est important de souligner que parmi les condamnations, plus de 80% des condamnés sont des noirs ; ce rapport disproportionné (puisque les noirs étaient minoritaires dans l’armée américaine) peut laisser supposer que la justice est moins tolérante avec les Afro-Américains et témoigne de la ségrégation de l’époque puisque la plupart des violeurs blancs n’ont jamais été poursuivis en justice. 

En outre, ces crimes ont souvent été dissimulés par les autorités à la fin de la guerre, afin de préserver l’image de « sauveur » des Etats-Unis.

La fin des opérations militaires n’est pas pour autant synonyme de fin des exactions commises par les soldats en France. En effet, des milliers de soldats américains stationnent dans les villes de Normandie comme le Havre en attendant le rapatriement. Mais ce dernier est long à se mettre en place et s’étale sur plusieurs mois (en 1946, il reste toujours un million et demi de soldats américains en Europe) ce qui entraine de nombreux crimes (viols, attaques, pillagesou meurtres).

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