
Fondation de la Résistance
... Après plusieurs heures de combat, les Allemands finissent par se rendre et dans l’après-midi du 8 juin, les FTP tiennent la ville. Il y a plusieurs dizaines de victimes et de blessés parmi les soldats allemands. Mais le soir même, plusieurs groupes de la division Das Reich entrent dans Tulle et les maquisards doivent se replier.
Le lendemain matin, en représailles, les hommes de 16 à 60 ans sont raflés et amenés dans la cour de la Manufacture d’armes. Parmi eux 120 otages sont désignés et condamnés à mort. En réalité, les victimes ne sont bien souvent pas issues de la résistance
Par groupe de 10, les suppliciés sont pendus dans les rues, aux balcons ou aux réverbères, afin de terroriser la population.
Selon un témoignage d’une habitante dont le mari a été arrêté : « les Allemands ont demandé aux gens s'ils avaient des cordes et des échelles. Jamais de la vie ça ne nous est venu à l'idée qu'ils allaient pendre des hommes ! »
Le massacre s’interrompt dans raison apparente au 99ème homme.
Au soir du 9 juin, plusieurs centaines d’hommes sont maintenus en otage. Le lendemain, 149 d’entre eux sont déportés vers Dachau.
Le 21 juin, une autre rafle a lieu à Tulle et s’achève par la mort de 218 civils.
Das Reich
Arrivée en France au début de l’année 1944 et cantonnée dans le secteur de Montauban, où elle a multiplié les opérations anti-maquis, la Division Das Reich a reçu pour instruction le 5 juin 1944 d’éradiquer les bandes qui se sont développées dans le Limousin, présentées par l’état-major allemand comme un danger qui, en cas d’invasion, pourrait avoir des conséquences sur les opérations. Quittant sa base de Montauban le 6 juin, elle n’a donc pas pour objectif de se rendre le plus rapidement possible en renfort en Normandie, comme cela a souvent été dit, mais bien de « pacifier » la Corrèze, la Haute-Vienne et la Creuse, où cette division va s’illustrer de la plus violente des manières.
