
Rozol 77
Avant de remonter vers la Normandie, la division blindée Das Reich reçoit l’ordre de mener différentes actions contre la Résistance dans le Limousin. Un détachement du 1er bataillon du 4ème régiment de Panzergrenadier Der Führer d’environ 200 soldats est chargé de la destruction d’Oradour, le 10 juin 1944.
Le samedi est jour de marché à Oradour, et la ville est animée. Pour éviter toute fuite, le village est d’abord encerclé ; puis vers 13h45 une partie de la division entre par la rue principale, sans susciter particulièrement d’inquiétude.
L’ensemble des habitants, hommes, femmes, enfants, doit se rassembler sur le champ de foire, au centre du village. Ceux qui tentent de fuir ou qui n’avancent pas assez vite sont abattus sur place.
Après un temps de négociation, les femmes et les enfants sont dirigés vers l’église. Les 180 hommes et jeunes garçons sont emmenés par groupe dans 6 lieux repérés au préalable.
Vers 16h15, l’ordre est donné de tirer sur les hommes, puis les corps sont recouverts de paille et incendiés. Dans l’église, une charge explosive est d’abord placée, puis des fusillades sont dirigées vers l’intérieur, et enfin le bâtiment est incendié. Par ailleurs, les maisons sont systématiquement pillées et incendiées. Le massacre provoque la mort de 643 personnes dont plusieurs dizaines d’enfants.
Les 11 et 12 juin, les SS reviennent dans le village afin d’enterrer les corps, rendant toute identification presque impossible.

AFP
Dès le 28 novembre 1944, le Gouvernement provisoire de la République française décide de conserver en l’état les ruines du « village-martyr ». Le général De Gaulle se rend à Oradour-sur-Glane le 4 mars 1945, et en 1946, le village est classé « monument historique ».
