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Yves Le Maner

Le train de Loos

Le « train de Loos » est un des derniers convois de déportés résistants et politiques à destination de l’Allemagne nazie.

 

Depuis juin 1940, le Nord-Pas-de-Calais est classé en Zone interdite, et rattaché au commandement allemand de Bruxelles. La présence militaire allemande y est particulièrement forte, de même que la répression.

La prison de Loos et ses annexes sont utilisées depuis le début de l’occupation ; c'est un point de départ vers la déportation. A l’été 1944, face à l’avancée alliée, les prisons de la région sont évacuées et les prisonniers sont transférés vers Loos par train ou autobus, alors même que l’armée allemande, qui se replie, a besoin de ces différents moyens de transport.


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La Voix du Nord

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VdN

Maurice Vanheeckhoët (1879-1945)

Résistant boulonnais, chef du groupe Patrie, il est arrêté par la Gestapo le 10 mars 1944 et déporté par le train de Loos le 1er septembre. Il disparaît à Bergen-Belsen en mars 1945.

Le 1er septembre 1944, une partie des prisonniers (condamnés à moins de 3 mois de prison) est libérée. Mais le convoi qui doit emmener les condamnés à de plus longues peines est prévu depuis la fin du mois d’août.

Entre 5 h 30 et 17 h 30, des camions transportent les prisonniers par groupes à la gare de Tourcoing. La dernière de ces rotations arrive trop tard, ce qui permet la libération des détenus. Les soldats de la Waffen SS ont surveillé le train toute la journée, empêchant un groupe de résistants d’intervenir.

 

Les déportés sont entassés à 80-90 par wagon à bestiaux : ils ne peuvent ni s’allonger ni s’asseoir, et souffrent de la soif et de la faim ; sans réelle aération, la chaleur est insupportable, de même que les odeurs. Le convoi arrive dans la région de Cologne le 3 septembre 1944, les prisonniers sont envoyés dans différents camps de concentration, notamment Sachsenhausen.

 

Le nombre total de déportés a longtemps été source de discussions. Finalement, l’historien Yves Le Maner parvient à reconstituer le convoi : 871 hommes sont déportés ce jour-là, 722 sont déportés comme résistants, les autres sont des otages, des réfractaires au STO (service du travail obligatoire en Allemagne), plus quelques « droit commun ». Seuls 275 survivent aux camps.

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