La libération de Paris
Le 10 août 1944, une grève déclenchée par les cheminots mène rapidement à une grève générale. Le 18 août, la mobilisation générale est décrétée par le colonel Rol-Tanguy (chef des FFI d’Ile-de-France). Les 19 et 20 août, les insurgés s’emparent des édifices publics (la Préfecture de police et l’Hôtel de ville).
Une trêve est proposée le 20, mais elle est refusée, et les combats restent intenses. Le 21 août, un appel est lancé aux Parisiens en leur demandent de dresser des barricades pour se protéger des Allemands : à partir du 22, la capitale se couvre de barricades.
Parallèlement, De Gaulle réussit à convaincre le général américain Eisenhower d’envoyer la division Leclerc vers Paris, alors même que la ville n’était pas une priorité pour les Alliés.
Le 23 août 1944, le général Leclerc reçoit des Américains l'ordre de s'avancer vers Paris. La division française mène de nombreux combats autour de Longjumeau, La Croix-de-Berny et Fresnes.
Mais au soir du 24, les chars restent stoppés en banlieue. Néanmoins, Leclerc fait annoncer son arrivée pour le lendemain par le détachement mené par le capitaine Dronne.
Le 25 août, la 2ème DB entre dans Paris. Le général Leclerc se rend à la gare Montparnasse pour y établir son poste de commandement. Dès 10 heures, un ultimatum est adressé au général allemand Von Choltitz ; ce dernier finit par se rendre à 14h45. Un acte de capitulation est signé à la préfecture de police, suivi de la signature d'une vingtaine de cessez-le-feu à destination de tous les points de résistance allemands. Dans certains cas, au Palais du Luxembourg ou à l'hôtel Crillon, les soldats ne se rendent qu'en fin de soirée.
Dans le même temps, le général de Gaulle, qui cherche à affirmer sa légitimité, rejoint le général Leclerc. Puis il se rend à l’Hôtel de Ville, où il prononce un discours fondateur. Le lendemain, 26 août, il descend les Champs-Elysées, au milieu de la foule qui l’acclame.
La libération de Paris est incontestablement une victoire militaire. La ville n’est pas détruite, même si elle a souffert des combats. En revanche, le coût humain est élevé : 1 000 morts, 1 500 blessés chez les FFI, 600 morts et 2 000 blessés du côté des civils, 130 tués et 225 blessés dans les rangs de la 2ème DB.
Cet événement a également une dimension politique, avec l’affirmation du général de Gaulle.

Jack Downey
