Les Juifs de Hongrie

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Un panneau placé à l'entrée du quartier juif de Budapest. Le texte en hongrois annonce: « Entrée interdite aux chrétiens. » Hongrie, 1944.
Adolf Eichmann est envoyé en Hongrie pour organiser les déportations vers Auschwitz. Le 1er convoi quitte Budapest le 29 avril 1944. Puis, à partir du 15 mai, les déportations de masse commencent : 147 convois déportent 440 000 Juifs vers Birkenau, jusqu’au 9 juillet.
Entre août et octobre, les déportations sont interrompues. Mais le 15 octobre, un coup d’état, organisé par le parti le plus violent et le plus antisémite de Hongrie, renverse le gouvernement. Plusieurs milliers de Juifs sont alors persécutés partout en Hongrie. Eichmann, qui avait quitté Budapest le 25 août, revient le 17 octobre. Le 20, 22 000 Juifs sont déportés vers Auschwitz, juste avant l’interruption des meurtres de masse ordonnée par Himmler. Une « marche de la mort », de la capitale hongroise à l’Autriche, jette sur la route 50 000 d’entre eux, tandis que plusieurs milliers sont enfermés dans un ghetto surpeuplé.
Il faut attendre l'occupation de Budapest par les alliés les 18 janvier 1945 à Pest et 13 février à Buda, pour que les persécutions prennent fin. Lors de la Seconde guerre mondiale, plus d'un demi-million de juifs hongrois ont été assassinés.
En mars 1944, le gouvernement hongrois tente de négocier un armistice avec les Alliés. Pour éviter à ces négociations d’aboutir, les troupes allemandes entrent en Hongrie le 19 mars. Un 1er ministre pro-allemand (Dome Sztojay) est alors nommé et l’extermination des Juifs de Hongrie, qu’ils soient citoyens hongrois ou étrangers, est mise en œuvre.
Le 20 mars, un Conseil juif est constitué à Budapest ; dirigé par Samuel Stern, il est chargé d'appliquer les ordres des autorités allemandes et hongroises. A partir de cette date, et jusqu’au 15 mai 1944, les Juifs sont isolés dans des ghettos.

Magyar Nemzeti Muzeum Torteneti Fenykeptar
