Acerca de

Les bombardements de Dresde
Richard Peter
​...On y compte environ 700 000 habitants, tandis que des milliers d’Allemands fuyant les combats sont venus s’y réfugier.
Dans un premier temps, vers 22h le 13 février, 244 « Lancaster » de la Royal Air Force (force aérienne de l’armée britannique) bombardent la ville avec 1478 tonnes de bombes explosives : de nombreux bâtiments, des musées, l’Opéra sont endommagés. En revanche, les habitants ont été prévenus par des alarmes et se sont réfugiés dans des lieux sûrs ou dans des caves.
Ensuite, vers 1h du matin, 529 bombardiers de la RAF larguent 1182 tonnes de bombes incendiaires sur Dresde, qui s’embrase, plongeant la ville dans le chaos. Cette fois-ci les habitants n’ont pas été alertés et les pertes humaines sont très nombreuses.
La troisième vague de bombardement frappe la ville à 11h30 le 14 février 1945. 331 B-17 de l’United States Army Air Force lâchent à leur tour 771 tonnes de bombes.
​
Au lendemain de ces attaques, on dénombre environ 35 000 morts, ainsi que des milliers de blessés et de brûlés.
Ces bombardements sont considérés comme l’un des événements les plus terrifiants de la Seconde Guerre mondiale. C’est également un des actes les plus contestés et discutés après la guerre. En effet, les populations se sont demandé si les Britanniques poursuivaient des objectifs militaires ou s’ils voulaient seulement effrayer les civils allemands. Certains estiment alors que les Allemands sont aussi des victimes de la guerre.
​
Ainsi, le Britannique Alan Keith Russell explique que « la destruction de la ville est encore très mal vécue par beaucoup de citoyens britanniques » et que ceux-ci ont aidé à sa réparation et notamment à celle de Notre-Dame de Dresde « Frauenkirche », qui avait été détruite lors des bombardements. Il estime également que « les Britanniques doivent encore s’interroger sur cet acte inhumain. Ils doivent se libérer d’eux-mêmes en cessant de justifier tout ce qui a été fait pendant la guerre parce qu’il fallait débarrasser l’Europe du nazisme. Nous avons trahi nos propres principes en bombardant Dresde, Churchill, d’ailleurs, l’a vite regretté. »