En mars 1944, sur ordre d’Hitler, Boulogne-sur-Mer devient une forteresse (Festugen), ce qui renforce le dispositif de défenses autour de la ville.

 

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, un convoi de navires alliés s'avance dans la Manche. A Boulogne et à Dunkerque, les S-Boote sortent de leurs abris. La nouvelle est donnée par la BBC le 6 juin à 8h30 et confirmée par Radio Paris : le débarquement a eu lieu en Normandie.

L'annonce du débarquement provoque un élan d'enthousiasme et d'action dans les formations de la résistance : pour l'ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais, le nombre de sabotages dépasse les 2000 entre le 6 juin et le 1er septembre 1944.

 

Le 1er septembre 1944, les différents mouvements de résistance se mettent d'accord pour lancer le mot d'ordre de soulèvement général. A Boulogne-sur-Mer, dès le vendredi soir, la Résistance s'attaque aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartent vers la Belgique. Au même moment, la libération de la région commence.

 

Les troupes canadiennes de la 3ème DI préparent l’assaut de la ville pendant plus de 15 jours. La garnison allemande est commandée par le lieutenant-général Heim, elle compte environ 10 000 hommes dont une grande partie est retranchée dans des casemates, réparties sur les hauteurs. Avant le déclenchement des opérations, 8000 civils sont évacués.

Le 17 septembre, l’opération Wellhit débute par un intense bombardement. Les combats durent ensuite jusqu’au 22 septembre, jour de la capitulation.

 

Les soldats canadiens remontent ensuite vers Calais, libérant au fur et à mesure les batteries d’artillerie lourde situées sur le littoral, comme au Cap Gris-nez. La garnison calaisienne capitule le 30 septembre.

 

Les combats du littoral font environ 1000 blessés et tués parmi les troupes canadiennes. 19 000 soldats allemands sont faits prisonniers.

Bombardés par des raids alliés depuis des mois, dynamités par les Allemands avant leur départ, les deux ports sont dans un état effroyable.