Bergen-Belsen, parfois appelé Belsen, était un camp de concentration nazi situé au sud-ouest de la ville de Bergen, près de la localité de Belsen, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Celle, en Basse-Saxe (Allemagne), dans le Land de Lunebourg. Il est composé de plusieurs camps et il a servi pour différentes catégories de prisonniers et déportés.
Face à l’avancée alliée à partir de la fin de l’année 1944, Bergen-Belsen devient un lieu de regroupement pour les déportés évacués des autres camps du Reich. Ainsi, à l’été 1944, on compte un peu plus de 7000 détenus dans le camp. Mais ils sont 15 000 en décembre, et plus de 22 000 en février 1945. Face à cet afflux, la nourriture manque rapidement, et les installations sanitaires sont insuffisantes. Des épidémies, de typhus et de dysenterie notamment, se propagent et entraînent la mort de milliers de prisonniers.
BERGEN-BELSEN

H. Oakes
Le 15 avril 1945, les forces britanniques entrent à Bergen-Belsen, où elles trouvent près de 60 000 prisonniers, pour la plupart gravement malades. Entre mai 1943 et le 15 avril 1945, entre 36 400 et 37 600 prisonniers sont morts à Bergen-Belsen. Et plus de 13 000, trop faibles, ne survivent pas à la libération du camp.
Le 21 mai 1945, pour enrayer l’épidémie de typhus, une grande partie des installations du camp est incendiée par l’armée britannique. Les derniers survivants ne sont évacués qu’à la fin du mois de mai, afin de respecter une quarantaine stricte.
Au total, environ 50 000 personnes meurent dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, dont Anne Frank et sa sœur Margot en mars 1945. La plupart des victimes étaient juives.
Après la libération, les autorités britanniques d'occupation ont installé un camp pour personnes déplacées, qui a accueilli plus de 12 000 survivants.